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"Silence, je médite"

La méditation est le plus souvent associée au silence, au calme de l'esprit. Tant et si bien qu'il peut apparaître impossible de méditer dans l'agitation et le bruit. Une telle situation nous apparaît dérangeante, peu propice à réussir à établir le calme. Celui-ci nous apparaît comme la condition voir la source même pour dépasser le stress et trouver une relaxation reposante dans l’état méditatif. Mais le silence associé à la méditation ouvre peut-être d'autres voies ?

Chercher le silence autour de soi, chercher à faire le silence en soi, c'est la voie associée à la méditation. Cependant dans le moment même où cela s'établit, commence à apparaître la nature du silence, de la méditation et de l'esprit. Ce dernier traque alors au loin et en soi, les sons et les bruits qui forment les vibrations, l’onde même de la vie, le reflet de nous-même. L'esprit commence à s'agiter un peu ou plus exactement à se réfléchir en lui-même dans son agitation permanente, faite du flux incessant des pensées. Celles-ci ne nous apparaissent pas directement dans le flux de la vie quotidienne, dans tous ces moments où l'esprit est pris dans ce flot comme absent à lui-même, absorbé dans « le faire », les émotions et les pensées. Notre conscience est alors dissoute dans le bruit de la vie qui nous interpelle.

Faire silence c'est alors s'exposer au bruit même des pensées qui sont là toujours là dans un va-et-vient assourdissant. N'est-ce pas là un paradoxe de la voie silencieuse ? Le silence tant recherché nous ouvre au bruit en nous de l'esprit. Est-il possible à l'esprit de passer le mur du son ?


C’est le projet d'une journée méditative en silence et en bienveillance que de nous permettre d'explorer la véritable nature du silence en méditation et de nous ouvrir des portes pour mieux réussir à se situer en soi, dans notre rapport au monde et aux autres.

Tout d'abord avant de s'engager dans une telle journée, il y a la réflexion que l'on peut avoir relativement à ses pensées suscitées par une telle idée. Et tout d'abord observer si je peux envisager ou non de participer à une telle journée - et comment ? Est-ce une idée qui me parait d’emblée, si farfelue ou inutile quelle n'accroche même pas ma réflexion ? Mais déjà si j'en suis là de la lecture de cet article, sans doute ne suis-je plus déjà dans cette pensée…

Cependant de toutes autres pensées peuvent alors venir pour me détourner d'un tel projet. Elles peuvent être multiples et il est intéressant de pouvoir les explorer. Est-ce que cela a quelque chose à voir avec la peur, l'inquiétude - relative à quoi ou à qui (moi-même, les autres…), à la pudeur, au sentiment ou doute de ne pas réussir (quoi et avec quelle conséquence…), au rejet d'une situation qui peut apparaître ennuyeuse (« ah ne rien faire !...) ?

On le comprend vite dès que la question se pose véritablement d'y participer (ou non) à une telle journée, de multiples questions-sentiments émergent quant à savoir comment les choses peuvent se passer pour moi dans la confrontation à une telle situation à mes pensées, à moi-même , aux autres participants… Et les hypothèses tournent en boucle, sans réponse évidente, sans réponse assurée. Comment puis-je réagir au silence, dans le silence ? Alors qu'il pourrait sembler que c'est une chose que je peux rechercher et désirer pour me trouver au calme, me ressourcer... Le silence oui mais… un peu… et 6h est-ce beaucoup (trop pour moi) ?

Comment trouver des réponses à ces questions qui ne comportent pas un bien grand risque sinon de reconnaître un peu mieux certaines facettes de soi-même, inexplorées mais qui sont là sous-jacentes, agissantes en moi dans mon rapport au monde. Comment ? certainement pas en ruminant des réponses possibles ou en évacuant la question.

Alors tout simplement en s'y engageant, sans crainte, et en sachant que l'expérience de la plupart de ceux qui ont vécu une telle journée affirment qu'elle est enrichissante, agréable, même si certains moments peuvent nous déstabiliser un peu, tout on nous éclairant finalement. Et avec l'assurance qu'il est toujours possible interrompre cette journée à tout moment, quelques instants pour « se ressaisir » ou pour cette fois tout simplement , et de revenir une autre fois (ou pas). Nul ne peut être prisonnier du silence… et il y a une cette atmosphère qui est là de la bienveillance de soi envers soi-même, envers les autres et la bienveillance des autres envers nous qui nous porte. Là se découvrent alors ces autres canaux d'être et de communication où en est plutôt en en communion d'être - et le pouvoir de ressentir, favorisés par les différentes pratiques proposées :

- méditation guidée en silence sur la respiration, les pensées, le son, l'espace, sans objet …

- Des pratiques statiques assises, debout, allongé, en mouvement, seul, en binôme …

- Des expériences d'attention par les sens, le toucher, la vue, l'odorat, les sons

Il s'agit bien d'expérimenter dans le silence la structure même et la nature de toute notre expérience corporelle et spirituelle dans ces différentes dimensions. Juste un aperçu…

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