Méditation inspirée par le Travail Qui Relie de Joanna Macy, et de son livre "L'espérance en mouvement" . Méditation conçue pour l'atelier d'ouverture de la formation "Tisser la bienveillance" dans la convergence de l'Association "En-vie de Bien Etre" et "Culture Bien-Veillance" .
Voilà nous sommes assis sur notre chaise […] notre banc […] notre coussin […] Nous prenons le temps ainsi de nous assurer de notre présence et d'ajuster notre posture et notre assise [..] le dos est droit mais pas raide […] Ainsi pouvons-nous être être dressé vers le ciel avec souplesse, avec justesse, sans raideur et sans ardeur.
[…] Tout le poids de notre corps est dans l’assise […] ainsi sommes-nous bien ancré, stable dans notre verticalité. Nous ressentons ainsi peut-être de la dignité dans notre position […] nous prenons le temps de bien ajuster cette position […] nous avons le temps.
Nous posons alors notre attention sur la respiration telle qu’elle est, sans rien changer, là où elle se manifeste avec le plus d’évidence pour nous.
Au niveau des narines . Au niveau de la poitrine . Au niveau du ventre . Ailleurs peut-être...
En portant mon attention à la respiration telle qu'elle est, sans rien vouloir changer, je me connecte à mon être tel qu'il est , à ce corps avec ses sensations telles qu’elles sont, agréables ou non.
Peut-être mon esprit est-il chagrin, mon corps douloureux.
Peut-être aimerais-je fuir cette souffrance que je ressens, la laisser, l'oublier. Cependant elle est là et me parle, m'interpelle. Que puis-je comprendre de ce qu'elle me dit ? Que puis-je en faire ? Ce mal-être qui est là peut-être peut-il être une porte, une ouverture vers un au-delà de la souffrance quelle que soit son intensité ? Comment trouver cette ouverture ? ouvrir cette porte ?
L'attention à la respiration nous ouvre cette porte.
Quelle que soit la sensation, quelles que soient les pensées qui reviennent incessamment et qui peut-être me pèsent et m'attristent ou me préoccupent ; il y a le mouvement de l'air qui rentre et de l'air qui sort incessamment…. la vie est là en moi, et je peux la ressentir dans tout mon corps.
L’air qui rentre par mes narines , gonfle mes poumons, détend mon ventre, se répand ainsi dans tout mon corps. Je peux peut-être, avec toute mon attention, ressentir aussi mon cœur qui bat dans ma poitrine, des mouvements dans mes intestins, dans mon ventre, peut-être aussi les battements de mon pouls aux poignets, dans le cou, au niveau des oreilles…
Toutes sortes de sensations irriguent mon corps. La vie irrigue mon corps. Peut-être y a-t-il des gènes, des sensation désagréables ici ou là dans ce flot de sensations. Mais peut-être peuvent-elles s'y perdre et notre esprit s'ouvrir à toutes les autres sensations de la vie qui pulsent dans ce corps assis, vibrant, vivant.
Je peux me laisser envahir, submerger par ce sentiment et ces sensations de la vie présente, enracinée en moi.
Alors cela peut être aussi un sentiment d'émerveillement, de reconnaissance, d'appréciation de la vie qui est là.
Là s’exprime la gratitude d'être là. Vivant. Et cela nourrit mon être, le dote de nouvelles forces pour garder l’équilibre, garder le cap et la quiétude dans des flots qui peuvent être houleux.
Cette Gratitude nous donne des forces pour faire face.
Peut-être puis-je alors ressentir cette gratitude qui emplit mon corps comme la vie - Sur mon visage qui se détend… au niveau du front… des paupières… des pommettes… de la bouche… des lèvres… des mâchoires… de mon cou… de mes épaules...
C'est comme une onde de détente qui provient du ciel , comme une onde de douce énergie qui se repend dans mon corps par le sommet du crâne, court le long de la colonne vertébrale, et rayonne dans mes membres. Une sensation de détente se répand ainsi dans tout mon corps et dans tout mon esprit, atténuant ou effaçant les douleurs, la souffrance... Alors dans ce sentiment de détente peut-être est-il possible de passer en revue nos souvenirs les plus récents, hier ou avant-hier, et identifier quelque chose qui nous a satisfait, dont on était content. Cela peut être une petite chose, qui a permis de se sentir bien, soulagé, heureux peut-être, un instant.
Alors on peut rester centré sur ce moment et le savourer.
On peut alors remarquer les couleurs, la lumière, les sons, les mots, les odeurs, les sensations dans le corps qui faisaient aussi ce moment-là A quoi ou à qui était dû ce moment de bien-être, de satisfaction, de contentement ?...
On peut alors remercier celui ou celle, ou ce qui a apporté cet instant, cette occasion de bonheur.
Il est possible aussi de se remercier soi-même de l'avoir remarqué, de s’en être rappelé.
La gratitude nous emplit et colore joyeusement la vie en nous. La célèbre.
Il est possible alors dans cette ouverture de la gratitude, de penser aux gens que l'on connaît et en qui on a confiance.
Il est possible alors de leur exprimer de la reconnaissance pour ce qu'ils nous apportent, nous donnent, de la gratitude de savoir qu'ils sont là et nous soutiennent.
Alors nous prenons conscience que la vie nous entraîne dans une spirale d'entraide, de coopération, de solidarité, d'amour bienveillant.
La gratitude nous ouvre et nous rend disponible à nous-mêmes, aux autres, pour les aider comme ils nous aident.
Ainsi pouvons-nous nous sentir en sécurité. Et ce sentiment de sécurité nous permet de nous relier à notre intégrité, à la vie en nous plus forte que les douleurs, que les insatisfactions et la souffrance.
Ainsi pouvons-nous nous entraîner à la gratitude en complétant ces phrases que je vais amorcer.
- Ce que j'aime dans le fait d'être vivant sur terre c’est…………
à A vous de compléter et de répéter 3 fois ...
- un endroit magique de mon enfance c'était ...
- Parmi mes activités préférées il y a…
- Ce que j'apprécie en moi-même c'est …
Peut-être à partir de là est-il possible, pendant quelques minutes, de se laisser baigner dans ce bain de gratitude, de contentement, en sentir les effets sur sa peau, dans son corps, à l'intérieur de chacune de ces cellules, dans son esprit. [3 minutes ]
Et avant de terminer cette méditation nous pouvons nous remercier et nous emplir de gratitude encore, pour ce temps consacré à ce qui est vivant en nous.
Remercier aussi ceux qui nous entourent d'avoir partagé ce moment et ainsi d'avoir contribué à le nourrir.
Et nous pouvons aussi être tous ensemble reconnaissants à notre Mère la Terre car elle nous donne tout ce dont nous avons besoin pour vivre simplement.
Elle soutient nos pieds lorsque nous marchons sur elle.
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