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Méditation de l'attention au corps - La posture

Dernière mise à jour : 20 juil.

Une méditation de base pour prendre le temps de régler la posture, et ouvrir le chemin de l'attention au corps vivant.


 

Voilà nous sommes assis sur notre coussin, un banc, une chaise, à genoux ; et nous prenons le temps de régler notre posture. Nous avons le temps. Le dos est droit sans être raide, sans tension, décollé du dossier de la chaise si nous sommes sur une chaise. Nous pouvons tester notre verticalité, notre stabilité en basculant le corps légèrement en avant, puis en arrière, de gauche, à droite, comme un pendule, pour bien trouver le point d'équilibre, notre verticalité, notre stabilité. Pour la juste tension, ni trop tendu, ni trop détendu, nous pouvons régler subtilement la courbure du bas de la colonne vertébrale, nous redresser un peu, nous tasser un peu, par d’infimes mouvements juste perceptibles de l’intérieur, là encore pour trouver la position d'équilibre, entre le ciel et la terre. Les bras sont posés le long du corps, les mains posées dans le giron, les doigts en contacts légers les uns sur les autres, ou les mains posées les paumes sur les cuisses, les genoux, les doigts relâchés, ou posés sur les poignets  les paumes ouvertes sans tension vers le ciel. Dans cette position les épaules sont relâchées, avec une légère ouverture de la poitrine, sans tension. La tête est droite, posée  dans l'alignement de la colonne vertébrale. Le menton juste légèrement rentré, la mâchoire desserrée, les lèvres peuvent se toucher, posées l'une sur l'autre, ou légèrement entrouvertes. La langue à l'intérieur de la bouche colle légèrement aux incisives. Ainsi les joues, le visage sont-ils détendus, jusqu'au front et aux paupières. Les yeux peuvent rester ouverts, le regard perdu vers le sol devant nous, ou fermés ou entrouverts laissant juste filtrer la lumière. Ainsi assis, posé, nous libérons au mieux les tensions, nous nous installons dans une position aussi confortable que c'est possible pour nous. Nous pouvons porter l'attention aux zones de contact de notre corps avec la terre et entre elles.

  • Si nous sommes sur un coussin, un banc, nous pouvons ressentir le poids du corps dans l'assise, au niveau des cuisses, des mollets, des chevilles, des pieds sur le sol.

  • Si nous sommes sur une chaise, les cuisses sur le rebord de la chaise, les pieds bien à plat sur le sol.

  • Si nous sommes à genoux, les genoux sur le sol les fesses sur les talons, les cuisses sur les mollets.


Quelle que soit la position, il y a là une certaine verticalité, une stabilité, une dignité du corps installé dans la posture qui nous ouvre un espace  de tranquillité, de sérénité, de paix. Peut-être des tensions peuvent-elles apparaître dans cet espace de tranquillité. Nous tournons alors l’attention vers le mouvement de la respiration.


L'air qui rentre dans le corps à l’ inspire.  

L'air qui sort du corps à l'expire.  


Il n'y a rien à faire. La respiration est là. Ça respire. Juste observer instant après instant, respiration après respiration, ce mouvement du va-et-vient de l'air qui rentre et qui sort, le mouvement tel qu'il est, sans rien vouloir changer. Observer ce mouvement avec curiosité, avec intérêt, là où il se manifeste dans ses différents moments. L'air qui rentre par les narines. Les narines qui s'élargissent dans l'inspire, l'air qui glisse à l'intérieur du nez, un peu frais, l'air  qui passe tranquillement dans l'arrière-gorge pour descendre dans les poumons qui s'ouvrent et se gonflent. Le diaphragme qui se contracte et s'abaisse dans un mouvement ample, poussant les intestins. Le ventre qui se gonfle tranquillement. Les épaules qui se soulèvent doucement, subtilement, et s'élargissent un peu, libérant un peu plus les poumons. Et l'air qui continue à entrer, sans effort, sans tension. Un mouvement que l'on peut ressentir avec attention jusque dans les côtes qui se soulèvent un peu, dans les omoplates qui se resserrent l'une vers l'autre, de manière infime mais perceptible.


Voilà l'inspire.

Et dans la foulée voilà le moment de l'expire.


Les épaules se relâchent, le diaphragme se relâche aussi dans un mouvement de détente et les poumons se compriment, se vident doucement sans effort. Le ventre se dégonfle doucement. Il n'y a rien à faire. C’est  juste un petit mouvement naturel, automatique du diaphragme qui descend et remonte. Qui descend à l'inspire et remonte à l'expire. Et nous sommes là, ainsi, posés, ancrés dans l'observation de ce mouvement de va-et-vient, instant après instant. De l'air qui rentre à l'inspire dans le corps, et sort du corps à l'expire.


Dans cette vague de la respiration, une tranquillité du corps s'installe, la respiration ralentit, devient plus ample, plus calme, sans qu'il n'y ait rien à faire.

Alors il est possible de s'ouvrir aux sensations du corps, agréables ou non. Dans cet apaisement des tensions, des sensations inconfortables peuvent apparaître, émerger. On peut alors les observer. Respirer avec. Des sensations apparaissent, disparaissent au fil de la respiration. Cela peut être au niveau des épaules, dans le cou, dans le dos, dans les articulations, dans les genoux, les chevilles, les poignets, les hanches. Des tensions, des picotements de chaleur, des fourmillements peuvent être là. il est possible d'être curieux de la texture et de l'intensité de ces sensations, sans jugement, sans évitement. Il s'agit juste d'observer comment elles s'installent, s'intensifient, se déplacent, se dissolvent. Si l'inconfort devient trop grand, il est possible de décider de bouger un peu, en conscience, avec attention, sans réaction. Bouger le cou, les épaules, détendre les articulations. Puis, de revenir à la position doucement, avec attention, et au mouvement de la respiration.


C'est tout le corps qui respire dans une vague de sérénité et de sensations qui vont et qui viennent, apparaissent et disparaissent. Alors dans la tranquillité de l'assise, se manifeste à nous-mêmes, avec force, notre présence corporelle, vitale. Ainsi la vie circule en nous dans ce corps vibrant, mouvant, vivant. Il est possible alors de suivre dans son mouvement de la respiration de l'air qui rentre dans le corps à l'inspire, qui sort du corps à l'expire, la circulation de l'énergie du ciel et de la terre. C'est une tension de vie qui circule et palpite dans le corps dans ses différentes parties , dans le ventre, dans la poitrine, qui puise sa source dans la terre par l'assise et remonte dans le corps, des jambes jusque dans les bras jusqu'à l'extrémité des doigts posés les uns sur les autres dans le giron, ou sur les cuisses, ou les genoux, ou s’ouvrant la paume vers le ciel. L'énergie du ciel pénètre aussi le corps par la respiration, emplit le ventre et la poitrine, amplifiant l'énergie de la terre. Ainsi le corps tendu sans tension entre le ciel et la terre vibre de cette énergie de vie qui l’anime dans son immobilité même. Il y a là une circulation terrestre et céleste des énergies qui se lient et fusionnent au cœur du ventre, dans le Tan Tien à l'inspire. L'énergie du Tan Tien se diffuse alors dans le corps à l’expire.


Si les mains sont posées l'une sur l'autre dans le giron, il est possible de ressentir cette énergie dans le contact de chaque doigt d'une main avec chaque doigt de l’autre, ouvrant un espace  de tranquillité de l'esprit. Plus l'énergie circule ainsi, plus la tranquillité de l'esprit s'établit.

Si les mains sont posées les paumes à plat sur les cuisses, les genoux, il est possible de ressentir cette énergie par la chaleur et l'intensité du contact qui favorise l'ancrage, jusqu'à se ressentir comme une montagne faisant corps avec la terre.

Si les mains sont posées sur les cuisses les paumes vers le ciel, il est possible de ressentir l'énergie du corps provenant du Tan Tien, entrer en contact avec l'énergie universelle. Alors le corps et l'esprit font-ils UN ensemble, en harmonie avec l'univers.


Quelle que soit la posture et la position des mains, dans cette attention au corps respirant, vibrant, mouvant, vivant, il est possible d'expérimenter cette circulation de l'énergie entre le ciel et la terre, le corps et l'esprit, soi et l'univers tout le temps de la méditation....


Et avant de terminer cette méditation, il est possible de remercier son corps, pour la vie qui circule en lui, entre le ciel et la terre, et de nous remercier aussi pour cet esprit de l'attention qui nous ouvre à notre pleine existence, à notre pleine présence.



Pour écouter la méditation :



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