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Photo du rédacteurThierry Raffin

Méditation d'auto-empathie à notre être de besoins

Cette méditation est un peu particulière. Elle a été écrite et inspirée en suivant une guidance de Véronique Gaspard animatrice de communication bienveillante, et visant à nourrir un état d'auto-empathie pour l'être de besoins que nous sommes. Elle s'appuie sur les techniques de la PNL pour entreprendre ce chemin de l'observation, aux ressentis (émotions, mais aussi sensations corporelles) vers les besoins profonds qui sont au coeur de notre être qui peuvent apparaître en manque, en souffrance. Elle a été ainsi écrite dans le cadre d'un atelier combinant méditation et CNV, intitulé "Tisser la bienveillance" et cultivant la triple connexion à soi-même, aux autres, à la nature.


Voilà nous sommes assis sur notre chaise […] notre banc […] notre coussin […] Nous prenons le temps ainsi de nous assurer de notre présence et d'ajuster notre posture et notre assise [..] le dos est droit mais pas raide […] Ainsi pouvons-nous être être dressé vers le ciel avec souplesse, avec justesse, sans raideur et sans ardeur.

[…] Tout le poids de notre corps est dans l’assise […] ainsi sommes-nous bien ancré, stable dans notre verticalité. Nous ressentons ainsi peut-être de la dignité dans notre position […] nous prenons le temps de bien ajuster cette position […] nous avons le temps.

Nous posons alors notre attention sur la respiration telle qu’elle est, sans rien changer, là où elle se manifeste avec le plus d’évidence pour nous.

Au niveau des narines . Au niveau de la poitrine . Au niveau du ventre . Ailleurs... L’air qui rentre à l'inspire, l'air qui sort à l’expire La poitrine qui se soulève à l'inspire, la poitrine qui s’abaisse à l’expire Le ventre qui se gonfle à l'inspire, le ventre qui se dégonfle à l’expire


Curieux du mouvement du va-et-vient de la respiration, de l'air dans le corps - instant après instant - tel qu'il est sans rien vouloir changer, sans rien viser, sans but à atteindre.

[…]

Peut-être y a-t-il des pensées qui tentent de vous entrainer, des sensations de bien-être, cela peut être agréable d’être là juste là dans le mouvement de la respiration, ou il est possible aussi que les choses soient désagréables en lien avec des souvenirs de mauvais moments passés, ou dans la crainte des moments incertains à venir… Les choses sont ainsi, jugées, agréables ou non, satisfaisantes ou non.

[…]

Peut-être alors est-il possible d’orienter ses pensées sur une situation vécue , éprouvée, d’une relation avec une personne en particulier que vous pouvez aussi visualisée, […] une situation qui n’était pas confortable, une relation d’échange explicite ou implicite, tendue, désagréable, incommodante, difficile à vivre , à ressentir […] Peut-être des gestes, des mots dits, prononcés, pensés sont-ils là encore présents, résonnant de ce mal être, en mémoire […] Cela peut être comme dans une scène de cinéma dont vous êtes alors le spectateur. Tout se passe comme si c’était sur un écran ou une comme sur un scène de théâtre.

[…]

Tout est en lumière ici, avec une grande intensité, et vous pouvez bien vous y immerger. Répétez la scène , observer avec attention le jeu des acteurs dont vous êtes, ce qui se dit, se fait, les paroles et les gestes, le dit et le non-dit, ce qui est fait et non fait. Il y a là comme un tourbillon d’actions qui s’enchainent implacables, selon un scénario habituel. Les acteurs jouent leur rôle, vous jouez votre rôle, emportés par les répliques et les gestes de cette pièce qui se joue et se rejoue peut-être. […] Il y a peut-être de la tension et des émotions fortes qui sont là, qui agitent les uns et les autres. […] Vous ressentez peut-être un peu cette agitation, comme un emportement, comme un dérangement, comme une atteinte à votre stabilité, comme une sorte de violence qui vous est faite, avec le sentiment d’une blessure.

[…]

Puis resituez-vous en dehors de la scène, et vous pouvez orienter votre attention sur la scène où tout cela a lieu, se joue. Continuez à respirer pendant que vous regardez , avec les pensées et les images qui sont là.

[…]

Je vous invite à interrompre la scène brièvement pour ramener votre attention au corps. Prenez quelques instants et remarquez votre propre respiration, revenez à votre corps et remarquez si vous ressentez des sensations ou percevez des sentiments en lien avec la situation.

[…]

Et puis je vous invite à retourner votre attention vers la scène de ce petit théâtre. Observer si des pensées reviennent en vous, voyez aussi les images qui surgissent dans votre esprit. Vous pouvez respirer avec tout cela. Et puis je vais vous inviter à alterner en mettant votre attention sur la scène du petit théâtre, et puis en revenant sur les sensations les émotions dans votre corps. Envisagez de donner un temps égal à vos pensées et à vos sentiments. Je regarde mes pensées, je respire et je choisis de revenir vers mes sensations, mes émotions, mes ressentis corporels. Je respire et je reviens vers la scène de théâtre.

[…]

Ainsi avec le mouvement de la respiration, le tourbillon, des images, des pensées, des émotions, des sensations peut-il se ralentir, se clarifier, se poser… Ainsi est-il possible d’y voir plus clair, de mieux distinguer le jeu des acteurs, le comprendre, d’y distinguer sa part, son rôle…

[…]

Les choses peuvent apparaitre difficiles, jusqu’à saturation. Il est possible alors d’avoir des pensées de compassion pour ces acteurs entrainés dans ce jeu incessants, de réactions qui se répètent et qui engendrent de la souffrance. Les acteurs sont là comme des marionnettes, des pantins agités, par le tourbillon des émotions. Il est possible alors d’avoir aussi de la compassion pour soi-même, ce malaise, cette douleur, cette souffrance qui peut être là, l’observer et l’accepter présente en soi, sans chercher à la chasser. Car c’est ainsi que l’on peut mieux se reconnecter à soi , à ce qui se passe en soi, au sens de tout cela, de ce qui se joue là. Là est la voie de la révélation, la voie de la libération.


[…][…]


Alors quand c’est bon pour vous, je vous invite à vous posez et vous poser cette question : quel est mon besoin ? Quelle valeur espère être rencontrée ? De quoi ca parle d’important pour moi ? qu’est ce que j’aspire à vivre ?

[…]

Avec cette interrogation, cette pensée qui est là des besoins qui sont là, il est possible de continuer tranquillement ce va et vient entre d’une part la scène , ce qui s’y joue, le jeu des acteurs, des pensées , des mots et des émotions ; et d’autre part la respiration qui nous donne cette présence à nous même, à notre corps et aux sensations du corps , à ce que tout cela fait dans notre corps.

[…]

Il est possible de se laisser imprégner par ces sensations dans ce va et vient entre le jeu sur la scène et notre corps respirant. Il est possible alors que le sentiment d’un besoin se manifeste en nous , insatisfait , en manque de réponse. Sans rien cherche à saisir immédiatement, sans attente, juste à le ressentir là au cœur de soi. Un besoin clair ou diffus, singulier ou qui se diffracte en multiples besoins, se bousculant comme des fragments colorés dans un kaleïdoscope, comme enchassés les uns dans les autres, comme des poupées russes

[…]

Alors l’abandon de l’attente, de la soif de satisfaire ce besoin qui est là au cœur le plus profond de soi, lui permet de se manifester avec plus d’évidence, de sens. Ainsi poser dans le corps et la respiration, dans l’imprégnation de la scène jouée, dans sa réitération, alors l’eau trouble de nos besoins peut se clarifier, et les choses se décanter. Cela peut prendre du temps, un temps qui peut dépasser le temps de cette méditation. Il est toujours possible d’y revenir et d’approfondir. Pour le moment un besoin est là qui émerge avec un peu plus de force. Il est alors possible d’être là présent à sa respiration, à soi-même , à la présence de ce besoin en soi.


Longue pause […][…]


Ainsi il est possible de prendre conscience de la manière dont ce besoin en nous constitue une source pour notre intégrité, pour notre être et notre raison d’être ; que notre être grandit avec la possible satisfaction de ce besoin, de l’importance de le chérir, et de le nourrir, d’en prendre soin.

[…]

Par la respiration, il est possible de nourrir ce besoin de l’énergie même de la vie que nous ressentons en nous même, de l’attention que nous y portons. […]

Peut-être est-il possible de repenser à un moment, à une situation où ce besoin a pu être déjà reconnu et satisfait par d’autres personnes. […]

Peut-être pouvez vous ressentir alors cette unité de l’être-en-soi , de l’intégrité de votre être-au-monde à ce moment là. Il est possible alors de vous nourrir de cette plénitude d’être là, vivant, respirant dans la simple attention à soi et à ce besoin qui nous constitue.

[…]

Peut-être pouvons nous ressentir alors que cette plénitude que nous éprouvons en nous même dans la simple identification , attention à notre besoin, constitue une grande force pour nous connecter à nous même, et que cette connexion à nous même n’est pas un repli sur nous même, une fermeture, mais plutôt une ouverture aux autres, une certitude et une confiance pour trouver la voie , les mots pour l’exprimer aux autres, pour transformer la scène de la vie parfois pleine de turbulences, de souffrance, pour y trouver le chemin de la reliance.

[…]

Il est possible de revenir alors à la respiration, aux sensations du corps et la présence du corps ici dans l’espace, présent , dans la présence à soi et aux autres. Et quand le voudrez quand le bol chantera il sera possible d’ouvrir les yeux, de bouger un peu, de vous étirez .




Pour écouter la Méditation : Cliquez "Méditation d'auto-empathie à notre être de besoins"


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